Depuis combien de temps à Dubai ?

Je suis arrivée aux Émirats en Août 2015. Et depuis 2016 j’exerce à Dubai.

D’où venez-vous ?

Je suis brésilienne d’origine, mais j’ai également la nationalité française.
J’ai déménagé en France en 1999 pour finir mes études et exercer ma profession.

Quel est votre métier/spécialité ? En quoi consiste-t-il ? Quels sont domaines d’expertise ou de prédilection ?

Je suis gynécologue spécialisée en infertilité. Les femmes traversent différentes périodes dans leurs vies depuis la puberté jusqu’à la ménopause et chacune de ces périodes ont des particularités qui méritent d’être prises en charge de façon adaptée par des médecins spécialisés.
J’ai été toujours très intéressée par l’endocrinologie féminine et c’est pour cela que la puberté, la fertilité et la ménopause sont des domaines qui me passionnent particulièrement.
L’endométriose est aussi un de mes centres d’intérêt. Cette maladie altère dramatiquement la qualité de vie d’environ 10% des femmes en âge de procréer ! Je participe à de nombreux congrès et conférences d’experts et je publie sur ce douloureux sujet.
L’endoscopie gynécologue est aussi un de mes domaines d’expertise. J’ai une formation dédiée à l’hystéroscopie qui permet de traiter diverses pathologies qui affectent la cavité utérine.

À partir de quel âge avez-vous eu envie de prendre cette voie et pour quelle raison ?

Enfant, je rêvais d’être danseuse classique. Cela faisait rire mon père qui avait fait installer un grand miroir dans ma chambre, et je passais mon temps libre à m’entrainer. Adolescente, sous l’influence de ma sœur qui était en faculté de médecine et avec qui j’étais très proche, j’ai commencé à m’intéresser à la profession de médecin.

Deux raisons ont été décisives pour mon choix de profession :
La première d’entre elles, était son côté humain, qui m’a permis de m’épanouir par les échanges avec les patients et leur famille et de me sentir utile à la société.
La deuxième raison était sûrement les différentes opportunités apportées par la profession de médecin, qui est en constante évolution scientifique et technologique.
Un exemple est le domaine de la reproduction, où les innovations techniques ont complétement modifié la prise en charge des problèmes de fertilité et de certaines maladies.

Où avez-vous étudié ?

J’ai deux diplômes de docteur en Médecine : le premier délivré au Brésil et le deuxième délivré en Italie à l’Université de Palerme. Mon internat a eu lieu au Brésil et en France.
Après mon internat, j’ai eu l’opportunité d’être chef de clinique dans les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg pendant quatre ans, ce qui m’a permis d’être encrée dans le système universitaire.

Pourquoi avoir choisi Dubai pour exercer ?

J’ai suivi mon mari qui est également médecin (Chirurgien Gynécologue et Professeur des Universités en France).

Quelles sont les challenges/difficultés/facilités pour exercer le métier de médecin à Dubaï ?

En arrivant à Dubai, j’ai travaillé six ans à la Clinique de fertilité du gouvernement de Dubai (Dubai Health Authority). La transition du système français- où j’étais praticien hospitalier dans les Hôpitaux Universitaires de Strasbourg- au service publique de Dubai a été assez facile, car j’avais toujours travaillé dans une structure gouvernementale et publique.
En 2022, j’ai décidé de changer mon mode d’exercice de ma pratique médicale. J’ai voulu augmenter mon activité de gynécologie générale et avoir le contact avec une population plus diversifiée.
Actuellement, je travaille pour un groupe privé et bien sûr, venant du système public, une adaptation a été nécessaire.
Les challenges du privé sont différents mais, le plus important pour moi, c’est de garder l’éthique de la profession de médecin et d’avoir toujours une pratique centrée sur les besoins du patient.

Est-ce plus simple ou plus compliqué qu’en France ?

Exercer la médecine à Dubai est différente mais pas plus compliquée. La diversité culturelle des populations de la ville amène certainement un challenge plus important qu’en France

Dans votre spécialité, rencontrez-vous des pathologies plus spécifiques / plus courantes à Dubai ?

Dans le domaine de la gynécologie générale, les maladies sont les mêmes mais leur prévalence peut différer selon les pathologies. Nous voyons, par exemple, une augmentation de l’incidence de l’endométriose, mais cela est un phénomène mondial.

En revanche en ce qui concerne la fertilité, il y certaines particularités inhérentes à la population de cette région, comme le syndrome des ovaires polykystiques, et les maladies génétiques dues aux mariages consanguins.
Nous observons également dans le monde entier, une augmentation du nombre de jeunes femmes qui consultent pour une difficulté à concevoir due à une réduction de leur réserve ovarienne.

Quels sont les éléments les plus motivants de votre métier ?

Sans aucun doute, la possibilité d’aider les patients et d’échanger avec eux.
En étant médecin, nous sommes aussi confrontés à des situations difficiles et parfois nous sommes impuissants. Mais cela fait partie de la vie. C’est un apprentissage constant, non seulement scientifique mais surtout humain.

Avec le recul, que referiez-vous différemment ?

J’essaierai certainement d’éviter certaines erreurs mais globalement, je ne referai pas différemment.

Vos deux bonnes adresses à Dubai ?

Pas vraiment des adresses : mais une virée dans le désert, tellement apaisant et dépaysant ! Et une balade sur la plage.

LE MOT DE LA FIN

Je l’emprunterai à Winston Churchill : “Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal : c’est le courage de continuer qui compte.”

Consultation avec Dr Larissa Schindler :

Instagram : @dr.schindler_larissa
Email : larissa.schindler@mediclinic.ae

Fertilité : Bour Hall Fertility Clinic (Mediclinc group), les lundis, mercredis, jeudis et vendredis
Prise de rendez-vous au 04 705 5055
www.bournhall-clinic.ae

Gynécologie générale : Mediclinic Parkview Hospital, tous les mardis.
Prise de rendez-vous au : 800 1999
www.mediclinic.ae