MEET THE “FRENCH” DOCTORS, la parole aux médecins francophones : Dr Carine Azar, Neurologue.
- SANTÉ - BIEN-ÊTRE
- La rédaction
- 10 janvier 2023
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Depuis combien de temps à Dubai ?
Cela fait un peu plus de deux ans que je suis à Dubai.
D’où venez-vous ?
Je suis Libanaise.
Quel est votre métier/spécialité ? En quoi consiste-t-il ? Quels sont domaines d’expertise ou de prédilection ?
Je suis Neurologue. La neurologie est une spécialité médicale qui traite les maladies du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) et périphérique (nerfs crâniens et nerfs des membres).
Mes domaines de prédilection sont les céphalées telles que les migraines et les céphalées de tension, la sclérose en plaques, les troubles du mouvement tels que le tremblement, la dystonie, la maladie de Parkinson, les troubles du système périphérique, les neuropathies et la toxine botulique en neurologie (pour la migraine et les mouvements anormaux).
À partir de quel âge avez-vous eu envie de prendre cette voie et pour quelle raison ?
Honnêtement, je n’étais pas sûre que je voulais être médecin jusqu’au jour où j’ai vu mon premier patient. Pendant mes premières années de médecine je doutais d’avoir choisi la bonne carrière.
Ce n’est que lors du passage à l’hôpital et après les premiers contacts avec les patients que j’ai su que j’avais fait le bon choix. L’interaction avec les patients m’a montré que le travail et les études laborieuses ont un but très important : les connaissances que nous accumulons progressivement à la faculté de médecine auront éventuellement un impact positif sur la vie de nombreuses personnes.
J’ai choisi la neurologie pour cette même raison, c’est une des spécialités médicales où le médecin forge une relation continue avec ses patients. La neurologie est une spécialité particulièrement intéressante, non seulement pour la diversité de ses domaines, mais aussi pour ses multiples modes d’exercice. C’est une spécialité en croissance continue dans laquelle on découvre de nouvelles notions et traitements tous les ans.
Où avez-vous étudié ?
J’ai étudié la médecine générale à Beyrouth à la faculté française de médecine, l’Université Saint-Joseph, puis la Neurologie générale à l’Hôtel Dieu de France (Beyrouth). Par la suite, je suis partie en France, à Paris pour continuer ma formation à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière. J’ai eu mon diplôme de formation spécialisée en Neurologie à l’Université de Paris Diderot (Paris VII).
J’ai aussi fait des formations en Neurophysiologie et en Toxine Botulique en Neurologie et j’ai reçu le diplôme universitaire en Neurophysiologie Clinique à l’Université de la Sorbonne à Paris et le diplôme de Toxine botulique en Neurologie à l’Université Clermont Auvergne.
Pourquoi avoir choisi Dubai pour exercer ?
Dubai est l’une des villes les plus modernes, confortables, stables et à proximité de tout. Je ne me sens jamais étrangère dans ce pays accueillant, multiculturel. Pour faire sa vie, c’était le choix parfait. Je pense que la phrase qui décrit cette ville est : « Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité. » (Antoine de Saint-Exupéry).
Et pour la médecine, Dubai me permet de travailler dans un environnement multidisciplinaire, entourée de médecins et professionnels de santé diplômés dans les meilleures écoles du monde avec un accès à toutes les innovations mondiales.
Quelles sont les challenges/difficultés/facilités pour exercer le métier de médecin à Dubai ?
Dubai est devenue un pôle médical et de soins de santé mondial où nous avons accès à tous les nouveaux médicaments, découvertes scientifiques et technologies avant tous les autres pays du monde. Ceci nous permet d’exercer notre métier dans les meilleures conditions et d’avancer notre carrière surement.
La difficulté majeure que l’on rencontre c’est probablement gérer les assurances dans le secteur privé.
Est-ce plus simple ou plus compliqué qu’au Liban ?
C’est sûrement plus simple à Dubai. Malheureusement, au Liban la situation actuelle est précaire. Entre pénurie de médicaments, crise économique, la pandémie et l’explosion du Port, ces deux dernières années sont parmi les plus difficiles dans l’histoire du pays.
Dans votre spécialité, rencontrez-vous des pathologies plus spécifiques / plus courantes à Dubai ?
La démographie de Dubai fait d’elle une ville jeune avec environ les deux tiers de sa population âgées entre 20 et 45 ans. De ce fait, les pathologies neurologiques que l’on rencontre sont plutôt celles des jeunes telles que les migraines, les céphalées de tension et la sclérose en plaques. Je vois moins fréquemment des patients atteints de maladie de Parkinson ou de démences, maladies des personnes âgées.
Quels sont les éléments les plus motivants de votre métier ?
La satisfaction et le sentiment d’avoir été utile après avoir soigné ou aidé mes patients sont mes raisons d’exercer ce métier et ma motivation quotidienne. Il n’y a rien de plus beau qu’un patient qui nous remercie de l’avoir soulagé par notre prise en charge ou un patient heureux de nous avoir rencontrés puisqu’on lui change sa qualité de vie. “Un sourire est souvent l’essentiel. On est payé par un sourire. On est récompensé par un sourire.” (Antoine de Saint-Exupéry).
Avec le recul, que referiez-vous différemment ?
J’ai toujours été attirée par l’art, la musique, le chant. J’aurais peut-être choisi de me lancer dans ce domaine mais j’ai eu la chance de pouvoir incorporer ce côté dans mes années de médecine grâce aux concerts de Heartbeat (organisation non gouvernementale libanaise à but non lucratif dont la mission est de traiter les enfants souffrant de cardiopathie congénitale grâce à un financement provenant de performances musicales).
Il n’y a rien que je regrette. Je pense que si j’avais à le refaire, je répèterais les mêmes choix mais j’aurais aimé que mon chemin ne me sépare pas de ma famille. Les décisions et chemins, que nous prenons, contribuent au présent que nous vivons et la réalité que nous envisageons. Il y aura toujours des hauts et des bas dans la vie. Apprécier l’un nécessite toujours d’accepter la présence de l’autre.
Vos deux bonnes adresses à Dubai ?
American Hospital – Pour être bien être soigné.
La mer, pour se reposer, méditer, écouter de la musique et regarder les couchers de soleil.
LE MOT DE LA FIN
« Savoir écouter, c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres. » (Léonard de Vinci)
Consultation avec le Dr Carine Azar :
Pour les Rendez-vous : 80024392
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Instagram : @drcarineazar
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Courrier électronique : drcarineazar@gmail.com ; cazar@ahdubai.com
Jours de consultations : dimanche, lundi, mardi mercredi et jeudi
Lieux : American Hospital – Clinique de Nad Al Sheba (Avenue mall)