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J’ai non-testé pour vous un soin de beauté


Ce matin, j’avais rdv pour tester un super soin pour Dubai Madame, un traitement du visage dit révolutionnaire. Mais je suis revenue exactement la même, non que le soin n’ait fait effet : je ne l’ai pas reçu. Mon instinct m’a arrêtée avant qu’on m’introduise des cellules humaines en intra-cutané.

Pour avoir une belle peau, je préfère encore la vieille méthode : manger plus de pommes et de haricots verts et bien dormir, plus un masque de temps à autre. Mais des aiguilles qui injectent un sérum aux cellules humaines sur le visage, non. « Du naturel » argumente la clinicienne, mouais. Sûr que les cellules humaines sont naturelles. Je questionne : « Mais d’où viennent ces cellules ? »  Silence radio du coté de la professionnelle, elle embraye sur la beauté de la peau, le plaisir du soin. Ils avaient 45 minutes de retard sur le rendez-vous, je me suis soudain sentie une sérieuse envie de me retrouver chez moi. J’appelle la rédac chef, lui expose la situation, et elle confirme : « c’est louche, et en effet, si tu ne le sens pas, ne te force pas, nos lectrices n’ont pas besoin de ce genre de services. » Me retournant vers l’assistante, tout en rangeant mon calepin, je m’explique en 3 secondes : « désolée, j’ai un autre rdv et je crains que votre soin ne remplisse pas le cahier des charges du journal ». C’est un peu bizarre comme sensation de départ, mais je me sens soulagée.

En France existe la protection de la commercialisation du corps humain et toute forme d’éthique. A Dubai, on trouve de tout et des entreprises qui surfent sur la vague de la crise, se targuant du fait que « le marché de la beauté « boom » quand le moral va mal ».

Conclusion : je vais bien. Et si j’ai perdu 2 h 30 en déplacement et attente dans ce local de la Sheikh Zayed Road, je ne me suis pas fait injecter de saleté dans l’organisme. Je suis restée fidèle à moi-même. Quant à l’argument de « toutes les stars utilisent ce genre de produits » : je me préparerai un bon masque Wéléda bio à l’iris pour la montée des marches à Cannes.

Tiphaine Poteaux

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