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MEET THE “FRENCH” DOCTORS, la parole aux médecins francophones : Dr François Prunel, chirurgien à Dubai.

 MEET THE “FRENCH” DOCTORS, la parole aux médecins francophones : Dr François Prunel, chirurgien à Dubai.

Depuis combien de temps à Dubai ?
Cela fait maintenant deux ans que je suis arrivé à Dubai.

D’où venez-vous ?
Je suis Français originaire du Sud-Ouest, je suis né à Toulouse, et j’ai grandi à Narbonne avec mes parents et mes deux sœurs.

Quel est votre métier/spécialité ? En quoi consiste-t-il ? Quels sont domaines d’expertise ou de prédilection ?
Ma spécialité est la chirurgie digestive. Elle traite toutes les pathologies allant de l’œsophage jusqu’à l’anus, en passant par l’estomac, l’intestin grêle, le colon, le rectum, le foie, le pancréas, etc. Nous nous occupons également des nombreuses urgences digestives comme les appendicites, diverticulites, abcès, thromboses hémorroïdaires, occlusions.

Elle comporte donc une facette de traitement de pathologie bénigne mais aussi de pathologie maligne étant donné la fréquence importante de cancer de la sphère digestive.

À partir de quel âge avez-vous eu envie de prendre cette voie et pour quelle raison ?
J’ai très tôt eu la certitude que je voulais devenir médecin et plus particulièrement chirurgien dès l’âge de 10 ans. Je n’ai jamais changé d’avis, j’ai réussi et je n’ai bien sûr aucun regret d’exercer ce métier prenant, qui demande une totale abnégation, mais qui est tellement stimulant et valorisant.

Il n’y a rien de mieux pour moi que de rendre un vrai service aux gens, et il n’y a pas plus grande récompense qu’un patient qui vous adresse des remerciements avec une sincérité infinie. La quête d’une bonne indication chirurgicale, le bon geste chirurgical, la priorité donnée aux malades est notre but.

Où avez-vous étudié ?
J’ai effectué mes six ans de faculté de médecine à Toulouse après avoir réussi le concours d’entrée de première année (fini 13ème). Puis après le concours de l’internat, j’ai réalisé mes cinq ans d’internat de chirurgie digestive à Clermont-Ferrand où j’ai également passé ma thèse. Ensuite je suis parti à Paris, à l’hôpital Cochin, pour effectuer mes quatre années de Clinicat de chirurgie digestive dans le service du professeur Dousset. J’ai acquis une vraie expertise dans mon domaine grâce à ce parcours chirurgical.

Pourquoi avoir choisi Dubai pour exercer ?
J’ai en fait suivi ma femme qui a été muté à Dubai dans le cadre de son travail en mars 2019. Je suis un homme moderne (rires) ! 
Nous avons trois filles et je trouve l’expérience de l’’expatriation fantastique, notamment pour elles. Elles ont la chance d’apprendre une langue étrangère facilement et vivre une aventure en famille. Je n’ai donc pas hésité. Cela a été un vrai challenge au départ d’avoir la licence, de comprendre le système de soin complètement différent car peu de médecin ou chirurgien français s’expatrie à l’étranger pour y exercer leur métier.

Le métier de médecin ou de chirurgien est plutôt casanier et ne laisse finalement que peu de place au voyage ou aux expériences professionnelles à l’étranger. L’opportunité s’est présentée, je l’ai saisie.

Quelles sont les challenges/difficultés/facilités pour exercer le métier de médecin à Dubai ?
Les difficultés rencontrées à Dubai pour exercer le métier sont effectivement nombreuses. 
La première étant un système de santé complètement différent, il n’existe pas de Sécurité sociale mais simplement des assurances qui doivent valider l’ensemble de nos examens ou indications chirurgicales ce qui entraîne parfois des batailles par e-mail. Le bon côté étant qu’il n’y a pas la place pour prescrire des examens à outrance ce qui peut être parfois le cas en France. Cependant, il arrive parfois que pour des indications chirurgicales évidentes, ils refusent la procédure. 

Il existe deux autres difficultés pour exercer ce métier à Dubai : le nombre très important d’hôpitaux et de chirurgiens pour une population de 3 millions d’habitants. Il est donc difficile de s’y faire une place car c’est très « concurrentiel ». 

Et troisièmement, la situation démographique des Emirats, avec 90 % d’expatriés et 10 % de locaux fait que la population est plutôt jeune et les pathologies chirurgicales très courantes en France le sont moins ici. La chirurgie cancérologique est par exemple bien moins fréquente.

Est-ce plus simple ou plus compliqué qu’en France ?
Il est plus simple d’exercer à Dubai d’un point de vue administratif. Beaucoup de démarches sont simplifiées et il est assez faciled’obtenir la plupart du temps l’accord des assurances. À Dubai, malheureusement la médecine est un business et il faut savoir garder toute sa déontologie et son éthique pour ne pas se laisser emporter par ce système. Pour ma part, je garde la rigueur que m’a transmis mon patron : une médecine au service des malades, sans examen complémentaire inutile : primum non nocere.

Dans votre spécialité, rencontrez-vous des pathologies plus spécifiques / plus courantes à Dubai ?
Il existe à Dubai un taux important de diabète, d’obésité et de maladies cardio-vasculaires mais cela impacte peu ma pratique chirurgicale courante.

La seule spécificité pour moi étant la moindre fréquence des cancers.

Avec le recul, que referiez-vous différemment ?
Non, avec le recul je ne referais rien différemment et je suis très fier de mon parcours et d’exercer ce métier extrêmement gratifiant, intéressant et utile pour mes concitoyens.

Quels sont les éléments les plus motivants de votre métier ?
La chirurgie est un métier complet, entre les consultations, les hospitalisations, les urgences et la chirurgie à proprement parler bien sûr. Mais c’est aussi un métier très humain et intéressant car il nous oblige à réfléchir pour proposer les meilleures solutions aux patients, apporter les bonnes réponses, poser les bonnes indications. Chaque cas est différent et il faut toujours garder en tête notre précepte de médecin « surtout ne pas nuire ». 

La priorité est la sécurité des patients, le plus important ce sont les malades auxquels nous devons nous adapter et apporter les bonnes réponses.

C’est un métier qui est extrêmement proche des gens contrairement à ce que l’on pourrait croire, et qui n’est pas seulement technique. Les patients ont des questions avant et après la chirurgie, des attentes importantes. Il faut savoir être disponible. C’est un métier à risque qui engage pleinement notre responsabilité morale, éthique mais aussi civile et pénale via la prise de risque importante que nous prenons vis à vis des malades. Ce n’est pas facile, cela demande beaucoup de professionnalisme.

Avec la crise du Covid-19, comment la clinique où vous exercez s’est-elle adaptée pour gérer la situation ? Comment fonctionne la télémédecine ?
Pendant le Covid, nous avons eu quatre épisodes d’environ un mois où nous avons hospitalisé des patients Covid positif en service conventionnel ou en service de réanimation. Actuellement, il n’y a plus de patients hospitalisés Covid dans l’hôpital.
J’ai pris part lors de la première vague au traitement de patients Covid pendant environ deux semaines étant donné la violence et rapidité de l’épisode épidémique. J’ai essayé d’apporter ma petite pierre à l’édifice même si la pneumologie, l’infectiologie et la réanimation ne sont pas mes domaines de compétences.

Vos deux bonnes adresses à Dubai ?
Mes deux bonnes adresses à Dubai : nous aimons beaucoup avec ma femme le restaurant Carine au Emirates Golf Club, et nous allons aussi très régulièrement sur le port d’Umm Suqeim 1 où se trouve un « fish market » extra et une guinguette au bord de l’eau où l’on mange des huîtres de Dibba.

Mot de la fin : 
« Comment puis-je vous aider ? »

Consultation avec le Dr. François Prunel :
Mubadala Health Dubai – Sunset Mall à Jumeirah 3
Danat Al Emarat Hospital, Abu Dhabi
Téléphone : 800 77 / 056 220 6110

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