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Pour Eid, on fait quoi ? 3ème destination : Istanbul la majestueuse.

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La Mosquée Bleue


Installée depuis plus de 7 ans à Dubai, Valerie Amy est devenue guide touristique officielle de Dubai et Abu Dhabi pour lui permettre de partager avec un plus grand nombre et en particulier les touristes venus souvent par curiosité visiter les Émirats, son enthousiasme pour ce pays.
N'hésitez pas à la contacter par mail ou par téléphone :

dubaivamy@gmail.com
+971 50 254 92 50

http://visiterdubaiabudhabi.over-blog.com/


Pour cet Eid, Valérie, nous emmène vers trois destinations qui sortent un peu des sentiers battus et qui restent proches des Émirats.
Après Chypre et l’Afrique du Sud, cette semaine, nous rêvons d’Istanbul!


4 jours pour visiter 4 villes en une seule, de Byzance la cité antique à l’Istanbul d’aujourd’hui, marquée par Atatürk et sa vision …nous passerons par Constantinople la chrétienne, et l’Istanbul des Ottomans.  Cette cité historique à l’extrémité de l’Europe ou au début de l’Orient offre une histoire des plus riches et un cosmopolitisme qui ferait presque concurrence à Dubai !

Nous avons organisé notre séjour en 4 journées  thématiques et géographiques car la ville comme, vous vous en doutez, est vaste, étendue sur les deux côtés du Bosphore où Orient et Occident se font face.
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Nous séjournons au Witt Istanbul Suite un petit hôtel de 18 chambres installé dans un immeuble cossu dans le quartier des antiquaires, quartier à la fois populaire et « bobo » en complète rénovation, tout proche des rues commerçantes de Istiklal, et du métro.

Nous consacrons notre 1ère journée aux grands édifices religieux que sont la Mosquée bleue ou du Sultan Ahmet, Ste Sophie …
Nous prenons le métro pour nous rendre du côté occidental qui est le plus touristique puisqu’on y trouve entre autre  les grandes mosquées « royales » , le palais Topkapi et le grand bazar …

La Mosquée Bleue ainsi surnommée pour ses faïences bleues intérieures… pour autant ce n’est pas cette couleur qui domine l’ensemble : à l’extérieur les bâtiments d’Istanbul sont plutôt gris, cette couleur est renforcée par les couvertures de la majorité des édifices.  A l’intérieur l’ambiance toute religieuse est plutôt dans les tons chauds…avec cet immense tapis grenat. Le système d’éclairage enlève malheureusement de la grandeur aux dômes, pourtant magnifiquement décorés. L’extérieur avec les jardins et l’empilement des dômes et ses 6 minarets est finalement la meilleure vision de la mosquée.
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En traversant les jardins nous nous rendons à Sainte Sophie où l’affluence des touristes est bien plus importante qu’à la Mosquée Bleue ! Nous nous faufilons derrière un groupe Costa pour très vite les laisser visiter à pas de course l’Église transformée en mosquée sous les ottomans et aujourd’hui  en musée.
Hagia Sophia a défié les époques et les religions et sa construction a alimenté bien des croyances. C’est en effet un bâtiment unique à l’époque avec ce dôme immense qui recouvre toute la nef et qui a été construit en 5 ans : inauguré en 537. Néanmoins cette architecture original ne tiendra pas … La coupole est trop lourde et de nombreux travaux viendront la réparer. C’est finalement la transformation en mosquée de Ste Sophie qui la sauvera avec les gros travaux de consolidation sous Mehmet II. Atatürk en fera un musée dès 1935.
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Cette fois c’est l’intérieur qui nous surprend et nous émerveille à la fois. La coupole est vraiment suspendue au dessus de nous,  les mosaïques multicolores recourent les murs et les voutes,  le marbre, les 107 colonnes, les murs…il faut se représenter ce lieux de culte où pendant 15 siècles les croyants chrétiens et musulmans  se sont succédés. La marque de l’Islam est à la fois grossière et  discrète …il s’agit de gros boucliers portant des versets du coran que notre imagination estompe facilement pour se consacrer à l’observation des bas reliefs.

En sortant notre appétit nous dirige vers le grand bazar où nous déjeunons dans un « estaminet » tout oriental  dans les rues intérieures de cet immense quartier commerçant : un souk quoi… mais très bien ordonnée comme tout lieu musulman, ici des bijoutiers,  des meubles, des tapis, des faïences…
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La lumière tamisée développe une ambiance intemporelle et nous perdons littéralement nos yeux dans ces ruelles, surtout les miens attirés par tant de merveilles… je m’offre des bols, des faïences décorées à la main, des bijoux en feutrines et en perle, des draps de bain et j’aurai pu continuer longtemps mais mon Vincent fatigue et il est temps de retrouver notre si belle chambre !

Le lendemain nous conduit dans le même quartier pour le palais de Topkapi.
Transformé en musée par Atatürk en 1924, le palais déploie ses « aile » sur la mer de Marmara, le Bosphore et la corne d’Or… 5km de rempart et 700,000m2 pour un palais forteresse aux accents de mille et une nuits. Ce sérail turc est un ensemble de d’édifices  avec cours ombragées, où chaque bâtiment a une fonction bien précise du privé au public, et même une université. C’est dire si la visite est riche et diverse. On passe de cours en bâtiments, de portes majestueuses en salles décorées de faïences et de feuilles d’or. La salle des porcelaines permet un voyage vers l’Asie mais aussi vers les grandes maisons européennes. La collection du trésor est incontournable, on n’a que quelques seconde par vitrine pour s’émerveiller sur l’artisanat des ottomans au travers des nombreuses pièces qui nous sont proposées : poignards, bijoux, trône, le plus gros diamant du monde de 86 carats (il n’est pas à Dubai !)  . Les tenues de cérémonie retiennent toute mon attention avec ces soies et brocards certains sertis de pierres précieuses.
Au final la dernière cour où on admire les kiosques de Bagdad et de Mustafa Pacha offre une vue à couper le souffle sur la ville.

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En sortant du palais nous regagnons les souks une dernière fois  à la recherche des achats manqués la veille …

Le 3ème jour notre programme nous amène à la rencontre d’Atatürk. Depuis 2 jours nous baignons dans son héritage, grâce à la sauvegarde du patrimoine et à l’ambiance décontractée et cosmopolite de cette ville. Il est temps de faire connaissance avec le Grand Homme de la Turquie moderne.
Pour cela nous allons visiter le palais de Dolmabahçe, située en bordure du Bosphore.
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Construit autour de 1850, le style est un mélange européen… 3 corps de bâtiments à un étage s’étalent au raz du Bosphore sur un quai de 600m de long. L’intérieur est dans l’état ou presque de sa construction, pas d’effort d’imagination ! Tout est là, les tapis, les lustres, le mobilier, les rideaux de soie …
La visite est orientée sur la vie et l’œuvre d’Atatürk qui a été finalement le dernier occupant des lieux : il y est même mort en 1938. Le palais n’a donc pas grand-chose à envier à notre Versailles (j’exagère peut être un peu … ) mais les parquets sont somptueux :  aux motifs différents d’une pièce à l’autre, les peintures murales sont rehaussées d’or et les tapis de soies d’une finesse qu’on ne peut imaginer avoir été autorisés un jour d’y marcher avec des chaussures, le mobilier d’époque, enfin, magnifie le savoir faire des artisans orientaux… La visite est surtout fascinante en ce qu’elle nous apprend du mode de vie des derniers sultans ottomans,  écartelés entre leur désir de se comparer aux grandes cours occidentales dont ils empruntent l’architecture, les arts… et leurs traditions comme la place toujours importante du harem et de son rôle dans la vie de cour ottomane.

Nous passons ensuite notre après midi à magasiner dans le quartier moderne de l’avenue Istiklal de Taskin à la tour de Galata en passant par Beyoglu… je rhabille mon mari de pied en cap, je  fouine et  entre dans chaque boutique dont je ne connais pas le nom…je ramène des chaussures, et une robe.  Les turcs sont très gentils et s’intéressent vite à nous pour savoir ce que nous avons déjà vu de la ville… La jeune génération surtout est très curieuse de Dubai et nous restons presque une heure dans une boutique branchée à discuter avec les vendeurs.
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Le dernier jour nous nous promenons sur les rives du Bosphore presque jusqu’à la mer noire.
Nous prenons un petit ferry très rouillé qui, comme un omnibus, va desservir plusieurs villes le long du Bosphore que ce soit sur la rive Ouest ou Est. Les paysages défilent à petite allure et nous permettent de nous abimer dans la contemplation de la côte tantôt sauvage tantôt décorée de petits villages au raz de l’eau. Nous nous émerveillons aussi sur des villégiatures appartenant à de riches turcs…véritables petits palais sur l’eau avec des terrasses qui font bien envie…

Au bout de 3 heures de navigation nous arrivons dans un petit village de pêcheurs, dernière étape avant la Mer. Le bateau s’arrête là et ne repart qu’en milieu d’après midi … le temps de parcourir à pieds les ruelles sinueuses, et de choisir un restaurant de poisson où nous poser. Le soleil nous caresse de ses rayons, ce petit bout du Bosphore à un goût de paradis…nous suivons un groupe de 2 couples de turcs que nous avions repérés sur le bateau et qui semblent savoir où ils vont … ils nous conduisent au bout du village, un peu à l’écart de l’embarcadère et de son excitation touristique dans un restaurant comme je les aime : ceux où la carte est dans la langue locale et où il faut faire le tour des tables,  voire un petit tour en cuisine, pour passer la commande.
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Nos voisins nous conseillent, le sourire en coin, des mets très locaux… dolma de moules (farcies de riz), et feuilles de vigne, boulettes d’aubergines,  poisson du Bosphore et salicornes vapeurs arrosées de jus de citron. Nous finissons avec une sorte de crème brulée aromatisée au safran, quelques baklavias,  le tout arrosé d’un petit vin  blanc sec et de Raky, servi dans un petit verre avec un glaçon.

Nous nous laissons bercer par les flots et par notre très bon déjeuner pendant le retour… Nous récupérons nos bagages à l’hôtel et filons à l’aéroport dans un taxi à la conduite assez sportive.
A l’arrivée surprise : il y a 2 aéroports à Istanbul et mon mari partant sur Paris n’était pas au même que moi…. Heureusement il y avait de la marge mais beaucoup de stress le temps que l’hôtesse lui indique la marche à suivre,  soit retourner à Taksin (là où nous avions pris le taxi) pour prendre un bus vers le bon aéroport …

Nous avons séjourné au Witt Istanbul Suites
26, Defterdar yokusu, 34433, Istanbul, Turkey  
800 dhs la nuit à réserver via le site www.splendia.com

Valérie Amy

La rédaction, c’est une équipe de passionné(e)s par l’écriture et les « histoires » de Dubai. Retrouvez l’ensemble de l’équipe rédactionnelle actuelle sur la page Qui-sommes-nous.

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