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La langue maternelle, un héritage à préserver en expatriation

 La langue maternelle, un héritage à préserver en expatriation

Comment préserver l’héritage de notre langue maternelle, le français, auprès de nos enfants ? Il peut s’avérer difficile pour les enfants expatriés de prendre conscience de quelle est leur langue maternelle. Pour la plupart d’entre eux, les vacances sont souvent un moment de retour aux sources en France. On apprend d’où l’on vient, on se crée des souvenirs, des légendes de fratrie, des histoires de cousins… Tout cela passe par la langue commune, le français dans notre cas. Bien qu’elle soit la langue familiale, n’est pas pour autant celle que l’enfant utilise spontanément. Notamment à l’école s’il suit un cursus international.

Le bilinguisme – une problématique commune pour les parents expats

Nos enfants ont la chance de grandir dans un environnement multilingue. Tout à notre souhait de leur faire maîtriser l’anglais pour qu’ils s’intègrent au plus vite et s’ouvrent de multiples portes sur l’avenir. Il nous appartient néanmoins de veiller au développement de leur langue maternelle qui tient une place centrale dans la construction psychologique de nos petits.

« La langue maternelle est le langage des émotions, la musique que l’on entend avant de savoir s’exprimer. Un refuge et l’un des piliers de notre identité » explique Laetitia Abramo. Elle a créé et dirige le programme de français langue maternelle de Language One. « Connaitre son identité est indispensable pour comprendre les autres » poursuit-t-elle, « c’est un vecteur fondamental de socialisation ».

Cette professionnelle de la linguistique et maman de trois enfants. Laetitia a fait le choix de scolariser ses enfants en curriculum IB (International Baccalaureate) tout en tenant à ce qu’ils continuent de développer leur niveau en français. Il s’agissait pour elle de leur offrir un ancrage culturel mais aussi de leur permettre de faire face à un éventuel retour en France. Voire à une nouvelle expatriation, ou encore aux futures épreuves d’admission en université.

Des classes de français langue maternelle adaptée aux besoins de l’enfant

A son arrivée à Dubai en 2009, elle se heurte au manque de solutions éducatives. Dès 2012 elle ouvre des classes de français langue maternelle pour les CP en after school, à DIA. Puis suivent les cours pour les plus grands, puis pour les collégiens, pour lesquels elle étoffe son équipe d’enseignants certifiés par le KHDA. Les parents, conquis, ne s’y trompent pas et très vite d’autres écoles sont demandeuses. Elle s’associe alors à Language One et ses cours de français langue première sont aujourd’hui proposés dans les écoles du groupe GEMS, EIS Meadows*, DIA*, GWA*, CAS, Uptown Mirdif, Nord Anglia, JBS et GCS.
Selon les cas, les écoles ont intégré les cours de Laetitia à leur programme, pour leurs élèves francophones, ou les proposent en activité after school, accessibles également aux élèves extérieurs à l’école.

Parce qu’il y a une vraie différence entre parler une langue à la maison et la maîtriser au niveau académique. Le programme s’appuie sur le CNED et prépare à l’IB (langue B). Nécessairement structurés, les cours fonctionnent en ateliers et s’enrichissent de moments dédiés à la lecture, l’écriture, la culture générale et la découverte du monde.

Des témoignages de mamans, comment gérer le bilinguisme

 » La méthode est ludique  »

Emma, maman active à la tête d’un foyer trilingue Anglais/Français/Suédois a choisi d’ancrer les racines de ses enfants en France. En quatre ans d’expatriation, l’anglais est vite devenu la langue dominante à la maison. Les cours se sont présentés comme la meilleure solution pour que les enfants maitrisent complètement leur propre langue.

Au final, Emma est ravie de constater que leur langue maternelle retrouve sa place dans la vie de ses enfants. Elle les voit aussi avec bonheur se rendre aux cours comme à une activité récréative. « La méthode est ludique, elle parle parfaitement aux enfants » explique-t-elle. « Ce qui est indispensable pour que les enfants soient heureux de se rendre aux cours après leur journée à l’école ».

 » La méthode a renforcé leur intérêt pour leur propre langue  »

Une problématique différente chez Vanessa dont le foyer est 100% francophone mais dont les 3 enfants sont nés et ont toujours vécu à l’étranger. Scolarisés en IB, la nécessité d’un apprentissage complémentaire du français s’est imposé comme une évidence. Les enfants étaient donc inscrits en français au CNED dès leur entrée en CP. Maman se chargeant de l’enseignement à la maison. « Une situation inconfortable pour tout le monde et vécue à la longue comme une contrainte et non comme une richesse » regrette Vanessa.

Le lancement des cours de Laetitia a l’école, il y a deux ans, lui ont donné l’opportunité d’inverser la tendance. « Le fait de se retrouver en groupe avec d’autres enfants issus d’une double culture, comme eux, a renforcé leur intérêt pour leur propre langue explique-t-elle avec soulagement.

Valoriser la langue maternelle est essentiel au développement de l’enfant. Les recherches montrent également que les enfants maitrisant leur langue maternelle abordent une seconde langue avec plus de facilité. Les deux langues également usitées deviennent alors ce que les linguistes appellent des langues « premières », qui se renforcent l’une l’autre.

(*) Classes ouvertes aux élèves extérieurs à l’école.

Les cours : à partir de 5 ans.
Information et inscriptions : alexandre.greep@languageone.org / Tel : 055 184 5455  

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