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Les 11 vaccins obligatoires en débat.

L’annonce l’an dernier de la mise en place de 11 vaccins obligatoires à compter du 1er janvier 2018 a suscité beaucoup d’interrogations chez les parents. 
Le docteur Nawar Tayara, pédiatre, ancien praticien hospitalier du CHU de Bordeaux et directeur et fondateur de la French Clinic souhaite rassurer les parents qui sont inquiets au sujet de cette nouvelle réglementation.
 
Qu’est ce qu’un vaccin, et pourquoi vacciner nos enfants ?
Un vaccin consiste en une immunisation préventive, pour empêcher une contamination par une maladie infectieuse. Après avoir été rendu inactif, un agent infectieux est injecté dans l’organisme. L’organisme apprend alors à le reconnaître et à s’en défendre en produisant des anticorps à son contact, pour pouvoir être prêt à le combattre en cas d’exposition inattendue.
Contrairement aux médicaments prescrits à des personnes malades, les vaccins sont inoculés à des personnes en bonne santé, d’où l’importance de bien évaluer le rapport bénéfices-risques et d’où les réticences de nombreuses personnes à l’annonce du Ministère l’an dernier.
« La vaccination demeure un geste de protection, et par là, un geste à la fois individuel et collectif. Les enfants d’une crèche sont amenés à jouer ensemble et ils sont d’âge différents. Plus un enfant est petit lorsqu’il attrape une maladie, plus il est fragile : En se vaccinant, on effectue donc aussi un geste primordial pour les autres », nous rappelle néanmoins le docteur Tayara.
 
Les vaccins sont-ils sûrs ?
« L’objectifs des vaccins est de se protéger contre les maladies virales et bactériennes. Les vaccins sont par conséquent fabriqués à partir de ces mêmes virus et bactéries, et c’est là la partie qui génère une forme naturelle d’anxiété chez les parents » explique le docteur Tayara. « Mais les procédés d’élaboration, de commercialisation et de contrôle sont nombreux et sûrs ». 
Les procédés de fabrication, fort complexes, prennent en moyenne entre 6 mois et 2 ans. Les vaccins font ensuite l’objet d’un double contrôle avant leur mise en distribution : Un premier contrôle de la part du laboratoire lui-même et un second contrôle par l’autorité indépendante qui en régit la sûreté. En France, cette autorité est le laboratoire de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament. 
Une fois le vaccin commercialisé, l’ANSM relève les effets indésirables déclarés par les professionnels de santé ou par les patients eux-mêmes et évalue régulièrement le rapport bénéfices-risques du vaccin en question. 
 
Quels sont les vaccins obligatoires ?
Le 1er janvier 2018, 8 nouveaux vaccins infantiles sont devenus obligatoires en France en plus des vaccins DTP : Rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie haemophilus influenzae B, coqueluche, méningocoque C et pneumocoque. Ces 8 vaccins étaient jusqu'ici seulement « recommandés » et cet élargissement a vocation à durer cinq à dix ans.
Le ministère de la Santé affirme que ces 8 vaccins sont « des vaccins sûrs, administrés depuis des décennies et déjà reçus par environ trois-quarts des enfants en 2016 ». Le projet a par ailleurs été approuvé par un comité de 200 médecins et responsables hospitaliers le 29 juin 2017.
La peur légitime à l’origine de l’obligation est celle d’une ré-émergence d’épidémies pouvant se révéler mortelles que favoriseraient les 25% restant d’enfants non-vaccinés.
 
Par voie de conséquence, le but d’une vaccination systématique est d’éradiquer des maladies comme la variole et d’éviter la recrudescence de certaines maladies comme la rougeole.
 
« En 2018, on ne peut tolérer que des enfants meurent des complications d’une rougeole » nous dit le docteur Tayara. « Il est tout aussi insupportable qu’un ado de 15 ans puisse en mourir par défaut de vaccination ! ».
 
 
L’aluminium présent dans ces vaccins est-il dangereux ?
"L’aluminium est un adjuvant utilisé dans les vaccins qui permet de stimuler la production des anticorps et donc la réponse immunitaire. C’est un métal qui à très fortes doses peut causer des problèmes neurologiques mais qui, à faible dose, est bien toléré par l’organisme." L’alimentation, l’eau et l’air ont plus d'impact sur notre exposition à l'aluminium que les vaccins que nous recevons. 
De plus, certains vaccins comme le ROR (Rougeole, Oreillons, Rubéole) contiennent leurs propres adjuvants naturels et n’ont pas besoin de l’ajout d’aluminium. 
 
Y-a-t-il un lien entre ROR et autisme ?
"Une étude publiée en 1998 dans la revue médicale The Lancet a semé le trouble en évoquant une association possible entre le vaccin ROR et l’autisme. Depuis, plusieurs études ont infirmé les résultats de ce premier article, mais assez naturellement, le doute subsiste et les taux de vaccination ont chuté un peu partout." nous explique le docteur Tayara.
Très contagieuse et le plus souvent bénigne, la rougeole peut néanmoins engendrer dans certains cas des troubles pulmonaires et neurologiques graves, voire mortels. "Il n’existe pas de traitement pour soigner cette maladie", rappelle le docteur Tayara, même si les symptômes peuvent être soulagés à l’aide de médicaments. Si les personnes ayant contracté le virus guérissent habituellement en deux à trois semaines, il arrive dans certains cas (personnes immunodéprimées, femmes enceintes, nourrissons) que les complications soient mortelles.
Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé estime que 95% de la population doit recevoir les deux doses du vaccin pour que le virus de la rougeole cesse de circuler, la couverture avec la seconde dose de vaccin varie fortement en France selon les départements : Entre 62 et 88%, selon Santé Publique France. "Une personne atteinte pouvant en contaminer en moyenne 20 autres, explique docteur Tayara. Il est donc indispensable d’avoir les 2 doses pour être bien protégé".
 
Quelques rappels en faveur de cette obligation des 11 vaccins pour conclure
· La vaccination ne diminue pas les défenses immunitaires de l'enfant.
· Il n'existe aucun traitement disponible pour ces maladies et les complications augmentent fortement avec l'âge.
· Seule la vaccination permet de se protéger et de protéger les autres 
· Les effets secondaires de la vaccination sont rares, sans gravité et disparaissent rapidement sans séquelles. Certaines complications sérieuses existent (réaction allergique, encéphalite, thrombopénie), mais elles sont extrêmement rares, de l’ordre d’1 cas pour 30.000 sujets vaccinés.
· La responsabilité du vaccin contre la rougeole dans la survenue de l'autisme n'a pas été scientifiquement établie.
· Les contre-indications sont exceptionnelles.
· Nous vivons dans un pays avec une population très diversifiée, voyageant régulièrement, induisant par conséquent un risque élevé de contracter des maladies virales et bactériennes. 
· Les recommendations françaises, malgré l’ajout de ces 11 vaccins à la liste des vaccinations obligatoires à effectuer, reste bien inférieure aux recommendations émiriennes.
 
Que l'on soit pour ou contre, ces 11 vaccins s’avèrent nécessaires pour toute démarche administrative d’inscription en collectivité. « Les vaccinations représentent un formidable progrès de la médecine. Elles offrent à nos petits une protection très précieuse contre nombre de maladies qui peuvent se révéler graves, voire mortelles. Elles sont un acte à la fois individuel et collectif, un acte solidaire qui permet d'éviter la propagation mais aussi à terme d’éradiquer des infections et maladies potentiellement mortelles. L'enjeu est considérable. »
 


Dr Nawar Tayara


Merci au Dr. Nayar Tayara excerçant à The French Clinic. 

Pour connaitre les coordonnées de la Clinique,
rdv dans leur fiche BAF !

 
 
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