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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les perles



« Larme des dieux », la perle est un joyau de la mer convoité par l’homme (et la femme !) depuis des millénaires pour ses vertus ornementales, médicinales ou symboliques selon les époques et les civilisations.

Dubaimadame vous propose d’explorer l’univers riche et fascinant de la perle sous forme d’un dossier en trois volets rédigé avec la complicité d’une experte française installée à Dubai : Sophie Pacalon.




Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les perles …

D’où viennent les différents types de perles ?

De nos jours c’est de Chine que viennent la majorité des perles, car ce sont les plus gros producteurs de perles d’eau douce, qui sont les moins coûteuses.

Pour les perles de qualité supérieure c’est le Japon qui vient ensuite avec les perles Akoya (du nom de la variété d’huitre utilisée pour la production) qui sont les plus connues et les plus classiques. Essentiellement blanches elles peuvent avoir des reflets rosés ou ivoires.
Leur production a été très menacée récemment par une algue tueuse d’huitres !


Viennent ensuite les perles des mers du sud à savoir Tahiti, Indonésie, Philippines et Australie.

Chacune de ces « appellations » a ses particularités et ses références.
Les perles de Tahiti sont principalement des perles noires, grises et multicolores. C’est un français, d’origine chinoise, Robert Wan, qui fut le pionnier de la production perlière dans l’archipel qui reste la référence de nos jours.

En Indonésie et aux Philippines, dont la spécialité est les perles dorées, c’est encore un français, d’origine bretonne, qui domine la production.

Enfin en Australie, où l’on produit des perles blanches et champagne de très bonne qualité, c’est Mr Paspaley (le créateur de la marque éponyme) qui est le plus gros producteur.

Quels sont les critères d’évaluation de la qualité des perles ?

Il y en a 6 principaux et le 7ème est réservé aux amateurs : le coup de cœur, on aime ou on n’aime pas une perle !

Dans les critères officiels, on commence par la taille et bien sûr plus les perles  sont grosses plus elles sont onéreuses.
 

La fameuse Peregrina, perle unique du XVIe siècle qui faisait partie des bijoux d’Elizabeth Taylor fut vendue aux enchères  en 2011  à New York pour  11,84 millions de dollars.
Il s’agit d’un record mondial pour un bijou avec perle.

Le conseil de Sophie : les perles des mers du sud sont les plus grosses, elles mesurent toutes plus de 8 mm, donc si on vous propose une petite perle de couleur c’est probablement une perle d’eau douce teintée.


Ensuite on étudie la forme, il y a les rondes bien sûr, mais aussi les ½ rondes, les poires, les baroques, les cerclées et les boutons.

Autre critère important : la couleur.  

Les perles japonaises et australiennes sont  majoritairement blanches, avec des nuances rosées ou champagne, les perles indonésiennes et philippines sont dorées et les perles tahitiennes colorées.

Les couleurs des perles tahitiennes sont par ordre de rareté (donc de prix décroissant) :

Peacock (paon) c'est-à-dire présentant des reflets correspondant aux couleurs que l’on trouve sur les plumes du paon : de l’aubergine, du vert vif, du bleu dur, du bronze …




Dark ce sont des perles qui vont du noir au gris foncé plus ou moins métallique avec des reflets également.




Gris, avec ses mille nuances et enfin Gris clair, une catégorie proche du blanc.


On évalue ensuite la qualité de surface, c'est-à-dire le nombre de défauts et surtout la proportion de la surface de la perle qu’elles occupent. La meilleure qualité de surface correspond à la dénomination Top, viennent ensuite les AAA 1, AAA 2…

Les 2 derniers critères sont un peu plus subjectifs et doivent être appréciés ensemble par des experts, il s’agit de l’orient et du lustre.

L’orient de la perle, ce mot qui fait rêver, reflète la qualité de la superposition des couches de nacre. Plus  celles-ci sont régulières,  c’est à dire avec un bon alignement des molécules de carbonate de calcium, plus elles laisseront passer la lumière profondément.

La brillance de la surface, est un autre critère que l’on appelle le lustre.

Le conseil de Sophie : cette dernière qualité est à privilégier lors du choix d’une perle  par rapport à la qualité de surface par exemple. En effet une fois portée c’est cette brillance qui fait la différence, en d’autres termes mieux vaut une perle éclatante avec des défauts de surface, qu’une perle parfaite mais terne !

Quels sont les bons gestes pour prendre soin de ses perles ?

Les porter…régulièrement et les stocker bien enveloppées, à l’abri de la lumière.

En effet l’ennemi de la perle c’est la déshydratation, car même si elle contient très peu d’eau (environ 2 %) c’est ce qui lui donne son éclat. Sans eau une perle « meurt », bien que la perle même bien hydratée ne soit pas un organisme vivant,  c’est l’expression consacrée.

Quand les perles sont portées elles se couvrent d’un film lipidique secrété par la peau qui les protège de la déshydratation. A l’inverse la lumière chaude (comme celle des spots des vitrines) est très mauvaise pour les perles puisqu’elle accélère la déshydratation.

Le conseil de Sophie : si vous ne les portez pas régulièrement, si vous avez une peau acide qui attaque la nacre ou si vous vous baignez avec vos perles dans de l’eau chlorée (encore un ennemi de la nacre) il vous suffit de les frotter régulièrement avec un peu d’huile d’olive pour les protéger.

Et bien sûr l’alcool des parfums, certaines crèmes et tous les produits acides sont également mauvais pour les perles.

Alors du classique collier de perles porté avec un jean ou à la Chanel, en passant par toutes les boucles d’oreilles, dans un design contemporain ou la luxuriance de certains bijoux anciens, la perle peut tout se permettre …à vous de choisir !

Sophie a travaillé pendant 12 ans aux cotés de Robert Wan, le plus important producteur de perles de Tahiti, avant de s’installer à son compte à Dubai où elle fait fabriquer ses bijoux  dans son propre atelier.
Si  Sophie est experte en perles, elle connaît et travaille également très bien l’or, l’argent, les diamants et les pierres précieuses.  Donc chez elle on trouve le bon conseil, le bon goût, la créativité et la confiance nécessaires pour lui confier la fabrication ou  la modification de n’importe quel bijou !

Pour tout renseignement complémentaire : tpdubai@emirates.net.ae ou 050 4567 617

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Le second volet sur les perles

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Véronique T.

La rédaction, c’est une équipe de passionné(e)s par l’écriture et les « histoires » de Dubai. Retrouvez l’ensemble de l’équipe rédactionnelle actuelle sur la page Qui-sommes-nous.

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