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Les perles aujourd’hui



« Larme des dieux », la perle est un joyau de la mer convoité par l’homme (et la femme !) depuis des millénaires pour ses vertus ornementales, médicinales ou symboliques selon les époques et les civilisations.

Dubai madame vous propose d’explorer l’univers riche et fascinant de la perle sous forme d’un dossier en trois volets rédigé avec la complicité d’une experte française installée à Dubai : Sophie Pacalon.


Quelle est la différence entre une perle fine et une perle de culture ?

Aujourd’hui les perles de culture représentent l’écrasante majorité du marché en raison de leur qualité.
Les perles fines ne sont plus commercialisées que dans la région du golfe qui conserve cette tradition essentiellement à Bahreïn.
Bien sûr il reste les perles fines anciennes qui sont également en circulation chez les collectionneurs.

Mais  rappelons que toutes les perles, fines ou de cultures, sont naturelles, fabriquées par des mollusques bivalves (majoritairement des huitres) et composées essentiellement de nacre.

La perle fine est produite par certaines races d’huitre à la suite de l’intrusion d’un corps étranger inerte dans leur organisme et c’est ce mécanisme que l’homme à réussi à reproduire pour créer les perles dites de culture.

Le premier à avoir breveté cette technique de culture dans les années 30 est un japonais, du nom de Koishi Mikimoto.

Pourquoi un brevet ? Parce qu’il ne suffit pas de lancer une poignée de sable au dessus d’un banc d’huitres pour qu’elles en avalent un grain et le recouvrent de nacre.
Loin s’en faut, la réalité est beaucoup plus complexe et nécessite beaucoup de travail et une main d’œuvre experte.

Laissez-moi vous raconter l’aventure de la naissance d’une perle.

Tout démarre avec les juvéniles (naissain) qui sont élevées dans des « fermes » pendant un à deux ans avant d’être greffées une par une !
La greffe consiste à introduire dans les gonades de chaque huitre, délicatement entrouverte avec un écarteur, un nucleus accompagné d’un petit morceau de « jupe »  (prélevé sur une autre huître) à l’aide d’une curette.

Pour les perles tahitiennes ce nucléus mesure en moyenne 5 mm et il est constitué de nacre extraite de la coquille d’une race particulière de  …moule du Mississipi !

Les huitres japonaises Akoya meurent après avoir été récoltées alors que les huitres tahitiennes peuvent être regreffées une ou 2 fois et les chinoises jusqu'à 10 fois !

Mais une fois la greffe réussie (il y a une certaine proportion d’huitres qui en meurent), il faut encore surveiller et prendre soin des huitres pendant 12 à 18 mois avant de les passer aux rayons X pour vérifier la présence et la taille de la perle.

Enfin si toutes les huitres ne produisent pas de perles (seulement certaines espèces et dans certaines conditions comme on l’a vu) toutes les perles sont produites par des …coquillages !

En effet il n’y a pas que les huîtres qui ont cette capacité, il y a aussi certaines moules qui produisent les fameuses perles d’eau douce chinoises. Les conques (ou lambi) quand à elles produisent des perles roses qui stricto sensu ne sont pas des perles mais des concrétions calcaires, cependant très rares et très prisées.


Pour l’anecdote certaines huîtres rejettent le nucleus mais continuent la production de nacre et forment ainsi des Keishi, qui sont des perles sans nucleus uniquement formées de nacre


Quant aux perles d’eau douce (fresh water) elles sont produites en grande quantité en chine par des moules très robustes dans lesquelles ont peut implanter jusqu'à 10 nuclei (souvent en plastique) qui seront recouverts, après environ 3 mois, d’une couche de 0.3 mm de nacre …on comprend que les prix ne soit pas les mêmes !

Nous verrons en effet dès la semaine prochaine dans notre 3ème volet consacré à l’univers de la perle, qu’il y a des perles pour tous les goûts et tous les budgets. Nous vous donnerons aussi les infos à connaître pour trouver …la perle rare !   

 

Sophie a travaillé pendant 12 ans aux cotés de Robert Wan, le plus important producteur de perles de Tahiti, avant de s’installer à son compte à Dubai où elle fait fabriquer ses bijoux  dans son propre atelier.
Si  Sophie est experte en perles, elle connaît et travaille également très bien l’or, l’argent, les diamants et les pierres précieuses.  Donc chez elle on trouve le bon conseil, le bon goût, la créativité et la confiance nécessaires pour lui confier la fabrication ou  la modification de n’importe quel bijou !
Pour tout renseignement complémentaire : tpdubai@emirates.net.ae ou 050 4567 617

 

Véronique T.

La rédaction, c’est une équipe de passionné(e)s par l’écriture et les « histoires » de Dubai. Retrouvez l’ensemble de l’équipe rédactionnelle actuelle sur la page Qui-sommes-nous.

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