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Elena Kinane : une nature innovante

Devinette : qu’est-ce qu’il manquait à Dubai pour rendre la vie des résidents plus agréable ?… un magasin de légumes bios, bien sûr! En effet, si on en juge par son succès, le magasin de la Nazwa farm qui vient d’ouvrir à Umm suqeim manquait vraiment.Encore fallait-il y penser et surtout réaliser l’énorme travail qu’a nécessité l’ouverture de ce ravissant magasin. A la rédaction de dubaimadame, nous avons voulu savoir qui était derrière cette idée géniale et nous avons rencontré Elena, une jeune femme rayonnante et passionnée.Comment vous est venue cette idée de cultiver des légumes bios dans le désert ?L’idée de cultiver des légumes bio, je l’ai eu il y a 10 ans, à cette époque pour des raisons de santé, j’ai été amenée à changer mon mode de vie en y intégrant plus largement les préoccupations environnementales et l’alimentation bio. Puis, quand j’ai rencontré Abdulla Bellhab, le propriétaire de la Nazwa farm, elle a commencé à se matérialiser. C’est un homme passionné et visionnaire qui garde de ses racines  bédouines un attachement à la terre et à ce qu’elle peut nous offrir. Nous avons décidé de travailler ensemble pour tenter cette aventure à la fois commerciale, humaine et scientifique. Pourtant vous n’aviez pas une formation orientée vers l’agriculture ?Non pas du tout ! J’ai étudié le marketing à Londres, puis l’histoire contemporaine, mais quand on est passionné on apprend sur le tas, on s’entoure de gens compétents et on utilise son bon sens ! A la ferme, je travaille avec un ingénieur agronome palestinien et ensemble nous réfléchissons, nous découvrons, nous inventons des astuces ou des techniques qui permettent de s’adapter aux difficiles conditions climatiques locales. Par exemple, en sélectionnant des espèces puis des variétés qui supportent mieux la chaleur, c’est à la fois difficile et passionnant. Nous avançons par « trial and error » (à tâtons)  et comme  il n’y a pas de modèle à suivre, il y a des bonnes et des mauvaises surprises !Vous aviez déjà une âme de précurseur en venant à Dubai il y a 13 ans, avant que ce ne soit à la mode !Oui, j’ai quitté ma Bavière natale pour Londres (Elena est moitié arménienne-moitié allemande, ndlr), puis je suis venue à Dubai « pour voir »… et je n’en suis plus repartie. A l’époque, on faisait le tour de la ville en 10 minutes en voiture ! Depuis, j’ai rencontré mon mari, qui est irlandais et nous avons 2 enfants (une petite fille de 2 ans et demi et un petit garçon de …1 mois ! ndlr)Le succès du magasin n’est pas toujours facile à gérer et j’ai l’impression que votre congé maternité a été court !Oui… 3 jours, car outre la production à la ferme, il faut gérer le magasin, les 30 employés, la communication… De plus la culture biologique est aléatoire et il nous arrive parfois de perdre toute une récolte que nous aurions pu sauver en utilisant des produits chimiques ! Et comme nous ne voulons pas faire de compromis sur la qualité et que nous privilégions toujours celle-ci plutôt que la quantité, il nous arrive de manquer de certains légumes car nous n’avons pas de stock. On essaye alors d’expliquer aux clients, parfois déçus de ne pas trouver ce qu’ils voulaient au magasin, les aléas auxquels nous ne pouvons pas nous soustraire. Je vois qu’il n’y a pas de place pour les compromis, d’ailleurs vous n’utilisez aucun produit chimique, même pas ceux autorisés par le label bio ?C’est vrai, car à mon sens la culture biologique c’est un état d’esprit, une démarche qui doit être la plus sincère et aboutie possible. C’est une question de principe, à la Nazwa farm nous fabriquons notre propre compost, nous n’utilisons que des semences bio, nous nourrissons nos poules avec l’alfalfa (luzerne) bio que nous avons cultivée…D’ailleurs, Elena refuse régulièrement les propositions des supermarchés qui veulent vendre sa production,  car même si c’est une entreprise commerciale, on comprend  que ce n’est pas sa seule motivation.La démarche est sincère, ça se sent tout de suite, d’ailleurs le succès ne s’est pas fait attendre, mais Elena ne s’endort pas sur ses lauriers, elle fourmille d’idées et de projets (chut !… on ne peut encore rien dire mais croyez moi, elle ne s’arrêtera pas aux légumes… veaux ? vaches ? cochons ? couvée ? qui sait ?…) mais contrairement à Perette, Elena à les pieds sur terre et l’esprit en éveil.Et si certains se lancent dans les produits bio pour surfer une tendance, pour Elena c’est juste une passion… dont elle a fait son métier,… bravo !Organic et chic : un nouveau magasin de légumes bio à Dubai
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