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Anne-Lise Chaber : ni bête, ni sauvage !

altBien au contraire, cette jeune et jolie vétérinaire spécialisée dans les bêtes sauvages (la « faune sauvage » en langage plus scientifique !) est un exemple de vocation précoce et de détermination.Dès l’âge de 3 ans, elle savait exactement ce qu’elle voulait faire.  Les murs de sa chambre étaient couverts de posters d’animaux sauvages, mais contrairement à la plupart des petites filles, cette passion  ne s’est pas émoussée au fil du temps. Les années passant, travailler avec les animaux est resté son objectif et le jour venu, après avoir terminé ses études de vétérinaire à Liège,  elle est partie à Londres faire sa spécialisation en faune sauvage !Son « role model » (le seul vivant précise-t-elle, l’autre c’était le commandant Cousteau), c’est David Attenborough, ce scientifique naturaliste et cinéaste (comme son grand frère Richard, mais dans un autre domaine, ndlr) qui a tourné de célèbres documentaires pour la BBC et qui a donné son nom à plusieurs espèces animales.Son diplôme en poche, Anne-Lise part au Botswana pour son premier job dans une réserve du delta de l’Okavango. Là-bas sa mission consiste à anesthésier,soigner et marquer des grands fauves,  pour permettre le suivi des populations.Après les grands espaces d’Afrique du Sud, c’est le zoo d’Al Ain qui la contacte pour lui proposer de venir y travailler. Qu’à cela ne tienne, Anne-Lise et son mari (vétérinaire également) partent vivre dans cette oasis au milieu du désert.Ce fût pour elle une expérience enrichissante qui lui a beaucoup appris, mais on sent que les « populations captives » ce n’est pas ce qu’elle préfère. Anne-Lise aime les animaux sauvages … en liberté et ne comptez pas sur elle pour cautionner l’adoption de fauves comme animaux de compagnie !altDonc après trois ans et demi passés au zoo, elle décide de monter sa propre entreprise : « wildlife consultant ». Depuis, elle consacre une moitié de son temps à la recherche, l’épidémiologie et la conservation des espèces autochtones en partenariat avec le WWF et l’autre à soigner les animaux des nombreux zoos privés et gouvernementaux de la région. Le zoo privé, encore un concept dont elle n’est pas folle, même si pragmatique, elle explique qu’il y a des points positifs quand ceux-ci sont bien tenus, en particulier pour la préservation d’espèces qui ont disparu du milieu naturel.En effet si l’Oryx, cette grande antilope blanche qui fût en voie d’extinction, a été réintroduite avec succès en Oman, d’autres espèces sont encore menacées dans la région. Le Caracal (Lynx du désert) ou le Léopard d’Arabie pour les félins, mais aussi moins connu, le Tahrs, une chèvre sauvage qui ne vit qu’en Arabie et qui est en compétition pour survivre avec les chèvres domestiques lâchées dans les wadis pour se nourrir.alt altVoilà le genre de problématique qui l’interpelle car de nos jours, vétérinaire de faune sauvage ce n’est plus seulement jouer à « Daktari ». De nouveaux outils et de nouveaux problèmes sont apparus avec la modernisation. Son rôle consiste donc aussi à étudier les interactions entre les faunes sauvages et captives, à surveiller l’hérédité des troupeaux (trop de consanguinité aboutirait à l’extinction), l’impact de certaines espèces sur l’environnement… Entre éthologie, épidémiologie, zoologie, écologie et génétique son quotidien est varié et passionnant. Par contre il implique d’être mobile et du coup  elle sillonne les EAU entre Al Ain, sa base, et certaines réserves naturelles comme des wadis à Fujaïrah !Si Anne-Lise a réalisé son rêve de toujours, faire de sa passion pour les animaux sauvages  son métier et vivre le plus possible au grand air, elle a aussi réussi à trouver un équilibre, une façon de l’exercer qui lui permet de garder une vie affective et sociale normale et de fonder une famille, bravo !Les bonnes adresses d’Anne-Lise à Al Ain Cette oasis située à la frontière d’Oman, adossée au Jebel Hafeet était déjà habitée il y a 4000 ans, c’est la 4ème ville du pays située à 150 km environ de Dubai et d’Abu Dhabi, elle comprend de nombreux espaces verts et jardins :A visiter : Les palmeraie al Qatar, où l’on apprend comment sont cultivées les dates (ensemencement des dattiers femelles avec des branches de mâles …), on y voit des canaux d’irrigation anciens (falaj) avec de jolis fortins.Pour se relaxer : le Thai spa près du Rotana : un vrai voyage en Thaïlande ! Ses restos préférés : les « boui-bouis » locaux du bord de la route où celui du Al Ain equestrian and shooting golf club Loisirs : si comme Anne-Lise vous aimez la grimpe, certaines parties du Jebel Hafeet, sont équipées de voies, et pour la marche c’est dans les wadis d’Oman tout proches qu’Anne-Lise et son mari vont se ressourcer.Grâce  à tout cela,  Anne-Lise est ravie de sa vie à Al Ain , malgré la chaleur extrême en été (record des Émirats mais qui reste malgré tout plus sèche que dans les villes côtières) et le manque de bon fromages !Retrouvez tous les portraits réalisés par Véronique Talma sur son blog : http://verotalma.wordpress.com/

Véronique Talma

La rédaction, c’est une équipe de passionné(e)s par l’écriture et les « histoires » de Dubai. Retrouvez l’ensemble de l’équipe rédactionnelle actuelle sur la page Qui-sommes-nous.

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