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Vivre son adolescence à Dubai : entre rêve et réalité…

A l’âge des possibles où l’enfant cherche à s’affranchir doucement du prisme de ses géniteurs pour commencer à expérimenter le monde extérieur et confronter ce qu’il a appris jusque là pour trouver ses propres références ; on peut se poser la question de savoir si Dubai et sa réalité particulière offre un terrain propice à cette confrontation si nécessaire ?
 
L’adolescent expatrié est souvent peu en contact avec ses référents culturels, il est immergé dans un milieu international, riche en différences où l’acceptation de la différence culturelle et du « vivre ensemble » est le maître-mot.

Une étape parfois anxiogène pour les parents…
 
Cette immersion multiculturelle en fait un être généralement ouvert aux autres et conscient des différences propres à chacun. Combien de fois, les parents ne se félicitent pas de ça, « il sera automatiquement bilingue » ! Dubai et l’expatriation participent généralement à créer un contexte apaisant où peut se déployer une enfance heureuse, insouciante, à l’abri des soucis et problèmes financiers. Après l’école on va à la mer ou dans la villa des copains qui ont une belle piscine, on dîne dans des endroits magiques, on admire le nouvel IPhone ou le nouveau sac très à la mode de ses copines. 
 
Cependant, une peur que les parents ont bien souvent à l’adolescence, c’est de voir leur adolescent expérimenter des chemins de traverse. A Dubai, les épreuves ordaliques (tests des limites) propres à cet âge sont souvent sous contrôle car les interdits érigés par la loi sont prédominants. Hors de question de fréquenter des bars, de trainer dans les rues, d’être gothique ou pire encore ! Et que c’est soulageant quand on est parents ! Mais alors comment expérimenter les limites ? Se construire, se subjectiver dans un univers où les interdits sont finalement déjà pris en charge par l’extérieur. Mon enfant n’est-il pas alors une bombe à retardement ?
 
Et puis un jour vient la question fatidique ! Il est temps de se préparer pour la grande école, l’université… Dès lors, un retour aux sources avec ou sans les parents est très souvent envisagé et là on sent une certaine angoisse poindre le bout de son nez…
Comment mon enfant va t’il pouvoir s’adapter à un environnement souvent si différent ? Sa différence va t’elle le servir ou le desservir ? Est-il à même d’affronter un environnement aux différences sociales plus marquées, évoluer dans une société occidentale beaucoup plus permissive où les gardes fous doivent finalement s’internaliser ? Ne va t’il pas déprimer en quittant ce microcosme doré ? Et surtout l’ai-je suffisant préparer à ça ?
 
… mais rassurez-vous, c’est le moment de respirer un grand coup et d’envisager l’avenir avec sérénité !

Il est vrai que par son expérience internationale, l’enfant plongé dans un autre univers sera toujours un peu à part et il faut pourvoir le considérer comme un atout. Mais surtout ce qu’il faut garder à l’esprit c’est que la construction adolescente et l’intériorisation des interdits se fait bien avant l’entrée à l’université. La confrontation à un environnement moins clément n’est pas une condition sine qua non à cette intériorisation. 
 
C’est au sein de la famille que cette intériorisation se créer. Il est essentiel à cet âge, en tant que parents, d’être garants et porteurs de la loi et surtout garder une communication mais sans être intrusif. C’est dans votre voix que votre enfant se sentira en sécurité, découvrira qu’il ne peut ni tout faire, ni tout dire, que le monde n’est pas parfait, que tout le monde n’est pas riche, qu’il faut travailler pour réussir. Que non, on ne peut pas laisser son IPhone sur la table, au risque de se le faire voler à Paris ou ailleurs. Qu’il est dangereux de se promener dans les rues tard le soir, que non on ne peut pas parler aux inconnus comme on peut le faire plus facilement à Dubai. 
 
En conclusion, dans un environnement international préservé,  les parents sont encore plus qu’ailleurs les référents principaux, garants des limites. Il est important de fixer des interdits, de maintenir l’adolescent informé par divers biais de la réalité externe, par notes, par petits messages porteurs de leçons de vie, c’est seulement à travers cette voix qu’il pourra se forger une identité solide qui lui permettra d’évoluer librement dans un monde plus hétérogène et parfois plus anxiogène. 

Vanessa B. The French clinic

Vanessa Bokanowski, psychologue, 
excerce au sein de la clinique The French Clinic (Dubai Healthcare city)
Contact : 04 429 8450 ou 056 948 7372
 

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Vanessa Bokanowski

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