Je voudrais en cette veille de Noël vous offrir quelques-uns de mes coups de cœur de la rentrée littéraire pour les déposer aux pieds de vos sapins. Mais pourquoi ne pas commencer avec une petite touche de magie pour les amateurs de romances de saison…

Carène Ponte et Sophie Jomain s’emploient avec humour et fantaisie à nous faire croire au père Noël dans leurs comédies respectives.

• Vous reprendrez bien un de magie pour Noël, Carène Ponte

Qu’y a-t-il de pire qu’un centre commercial ? Un centre commercial à deux jours de Noël. Les magasins sont bondés. Mais qui sont tous ces gens ? Ils ne travaillent pas ? Une heure que nous y sommes et j’ai l’impression d’avoir perdu dix ans de ma vie. »

Une joyeuse comédie à déguster sous un plaid dans les effluves du chocolat chaud et de la cannelle.
Victoria est une jeune fille sûre d’elle et populaire qui ne perd jamais l’occasion de se moquer de Dakota, timide et réservée. Les années passent et vient pour Victoria le moment de rendre des comptes. Elle se voit proposer par les elfes du centre de réhabilitation de Noël la possibilité de se racheter.
Elle décide alors de retrouver Dakota…

• Les tortues ne fêtent pas Noël sous la neige, Sophie Jomain

« – Eh bien Henry, quel est ton souhait ?
Il se tourne vers sa grand-mère dont la bouche pincée exprime toute la désapprobation du monde face à ce qu’elle considère comme une mascarade.
Henry hésite puis formule d’une voix timide :
– J’aimerais un jour pouvoir fêter Noël sous la neige, monsieur.
Soupir de Monica.
– Eh ben c’est pas demain la veille que ça arrivera ! Jusqu’ à preuve du contraire, les tortues ne fêtent pas Noël sous la neige. »

Une autre comédie aux allures de conte de Noël mais à la saveur, cette fois, de friandise exotique…
Rosalie Ernst, jeune agent immobilier à St Barth et Henry, adolescent passionné par le sauvetage des tortues de son île, sont emportés dans une série de péripéties qui les conduisent peu à peu à vérifier qu’il suffit parfois de croire vraiment en quelque chose pour le voir se réaliser.
De là à croire au père Noël…

Si vous n’avez pas encore dévoré tous les titres de la rentrée littéraire, voilà l’occasion idéale de vous rattraper en les glissant sous le sapin.

• Code 612 Qui a tué le petit prince ?, Michel Bussi

« Il n’y eut rien qu’un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre. Ça ne fit même pas de bruit à cause du sable. » A. de St Exupéry

Qui a tué le petit prince ? transforme le conte iconique en texte à clés pour élucider la double disparition du petit garçon blond et de son créateur.
Oko Dolo, riche camerounais, réunit d’autres passionnés de l’œuvre de St Exupéry dans le club 612. Ils engagent un expert des avions anciens et une détective pour mener une contre-enquête aux quatre coins de la planète.

Les amoureux du petit prince apprécieront cette lecture sous forme de jeu de piste, véritable hommage poétique rendu par Michel Bussi au célèbre aviateur disparu à 44 ans, en mission au large de Marseille.

• Seule en sa demeure, Cécile Coulon

« En cette saison, les arbres se rapprochaient des hommes : leurs doigts attrapaient les vestes, grattaient les cheveux, froissaient les pantalons, les feuilles rousses dessinaient sous le ciel un deuxième toit pourpre, les ouvriers marchaient sous une mer de sang suspendue aux branches, l’air circulait à peine, prisonnier entre les troncs larges comme des cercueils. »

On sent dès les premières pages que le mariage entre la jeune et pure Aimée et l’insondable Candre ne sera pas heureux… Quel monstre se cache dans la grande demeure au fond des bois ? Quel sort réserve-t-il à la jeune mariée ?
Les personnages de Cécile Coulon nous emportent sous les grands arbres mystérieux sans que l’on puisse leur résister, pressés que nous sommes de percer l’énigme du domaine des Marchère.

• Mon mari, Maud Ventura

« Il m’a fallu quatre ans pour trouver les trois mots existentiels de mon mari. Pour sentir qu’en trois adjectifs j’arrivais à faire le tour de lui sans angle mort. Mon mari est donc charismatique, introverti et contradictoire. »

Elle a quarante ans, deux enfants une belle maison et surtout elle a un mari qu’elle aime comme au premier jour, passionnément, à la folie…Tout pourrait être parfait si elle n’était pas convaincue que son homme adoré ne l’aime pas comme elle voudrait en être aimée.
Maud Ventura ne ménage pas ses efforts pour nous rendre son héroïne insupportable. Insensible à tous et à tout, à l’exception de son mari, elle ne vit que par et pour lui, notant scrupuleusement dans un carnet ce qu’elle considère comme des manquements à son égard.
La tension monte crescendo et l’on attend avec inquiétude l’issue de ce face à face conjugal.

Un premier roman qui dissèque avec un humour décapant la relation amoureuse et ses dérives dans un style inventif.

• La définition du bonheur, Catherine Cusset

« Avoir seize ans, foncer dans la nuit calme sur une route déserte et sentir la brise tiède caresser vos épaules tout en enlaçant la taille d’un garçon qui vous a embrassée hier pour la première fois, la joue appuyée contre son dos : ce devrait être la définition du bonheur. »

Clarisse et Eve n’ont aucun point commun, la première vit à Paris quand elle n’arpente pas l’Asie avec son sac sur le dos. Eve tente de se faire une place dans la société new-yorkaise en cuisinant ses plats typiquement français.
Des années 80 à aujourd’hui, l’auteur nous montre leurs évolutions amoureuses, maternelles, amicales et professionnelles jusqu’au jour où elles se rencontrent pour partager leurs histoires et confronter peut-être leurs visions du bonheur.
Un roman vibrant d’humour et de tendresse…

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