Les règles de Yogi tiennent en trois mots : obéissez aux cartes. La carte vous demande de maintenir le petit doigt levé ? Facile. Une deuxième carte vous demande de mettre le pouce vers le bas (en plus du petit doigt levé) ? Ça se corse.
Une troisième carte vous demande de toujours avoir la main droite qui touche votre nez ? Plus ça devient compliqué, plus c’est  drôle. Yogi est le type de jeux auquel vous allez jouer très souvent, pas trop longtemps à chaque fois, mais qui vous fera toujours passer un bon moment entre amis. 

Illustré par Matthew Inman du blog The Oatmeal, Exploding Kittens a levé 9 millions de dollars lors de son lancement et s’est vendu à 10 millions d’exemplaires. Le principe est assez simple : tout comme une roulette russe, les joueurs vont piocher des cartes chacun leur tour, en espérant ne pas tomber sur l’Exploding Kitten. Si vous tombez dessus et que vous n’avez pas de kit de déminage, vous sortez du jeu. Heureusement, chacun commence avec ce kit : lorsque vous déminez un chat, vous pouvez le placer où vous voulez dans la pile.
Et c’est là tout l’intérêt du jeu : allez-vous le placer discrètement au-dessus de la pile ? Mais dans ce cas, votre adversaire ne va-t-il pas s’attendre à ça et jouer une carte pour passer son tour pour que VOUS le piochiez ? Que pensez-vous que votre adversaire va penser que vous pensez ? Exploding Kittens, sous des apparences assez simples est un jeu très sournois. 

Klask est une excellente surprise. Nous sommes ici plus proches du « sport de table » que du jeu de société. Klask est à mi-chemin entre le baby-foot et l’air-hockey. Le jeu se joue à un contre un. Via une poignée magnétique, vous devez diriger votre kicker dans le but de : soit envoyer la petite bille dans le but adverse, soit coller 2 des 3 biscuits (des petits palets magnétiques) sur le kicker de votre adversaire. Ce système de biscuit apporte énormément au jeu. Tout comme au baby-foot, le jeu s’apprend en une minute, mais demande des heures d’entraînement et de la dextérité pour espérer devenir un champion.
Excellent jeu avec des enfants ou entre amis. Si vous n’avez ni la place ni le budget pour un baby-foot, prenez un Klask. Nous vous encourageons à regarder les vidéos en ligne vous le voir en action !

Dans Sheriff of Nottingham, chaque joueur, chacun son tour, va incarner le corrompu shérif de Robin des bois. Le but du jeu est de faire passer des marchandises au nez et à la barbe du shérif, sous forme de carte dans une pochette fermée. Mais attention, le shérif peut décider d’ouvrir votre pochette et vous contrôler : s’il vous prend la main dans le sac (ou plutôt dans la pochette), vous devrez payer une amende.
Tous les coups sont permis : vous pouvez corrompre le shérif : « si tu n’ouvres pas la pochette je te donne 5 pièces », lui faire croire que vous mentez, auquel cas c’est lui qui devra vous payer ou même le payer pour qu’il ouvre la pochette de vos adversaires. Très drôle entre amis.

Chaque joueur incarne un gangster lors du partage du butin. Vous disposez d’un pistolet en mousse et de balles, dont 3 vraies balles, et 5 balles à blanc. Le jeu consiste à faire croire à vos adversaires que vous allez leur tirer dessus pour qu’ils se retirent du partage du butin (et vous allez réellement pointer votre pistolet en mousse vers vos amis).
Ceux qui restent pour la dsitribution prennent part au partage. Nous sommes ici plus dans un bluff d’intimidation (cap ou pas cap) qu’un jeu de menteur.

Ubongo est un jeu de rapidité, c’est un mix entre un Tangram et un Tetris: vous avez des pièces ressemblant à celle de Tetris et vous devez remplir une silhouette en les utilisant. Terminez en premier pour gagner le plus de points. Très rapide à apprendre, Ubongo se joue très bien seul, en famille ou entre amis. Le jeu se joue très vite, sous pression et demande de la concentration. Tout le monde joue en même temps, nous sommes ici très loin de « c’est à qui de jouer ? ». 

Block Ness est un jeu très simple à expliquer : il s’agit de construire le serpent le plus long en posant ses segments chacun son tour. Pour cela, on va chercher soit à éviter le serpent de son adversaire (car il n’y a pas beaucoup de place), soit à le bloquer. Le jeu est calme, force à réfléchir et est aussi bien à 2 qu’à 4.

Dixit est un jeu formidable en famille ou avec des gens que vous connaissez bien. Le jeu consiste à faire trouver une carte en donnant un indice, qui peut-être ce que vous souhaitez : un mot, une phrase, un titre de film ou de chanson, etc. L’intérêt du jeu réside dans le fait que vous ne marquez aucun point si tous ou aucun des joueurs ne trouvent votre carte. Il faut donc trouver le bon indice qui fera deviner votre carte à une personne uniquement. Souvent cet indice fera référence à des souvenirs ou des expériences partagées.

Catan est parfois considéré comme « la Mona Lisa » des jeux de société moderne. Il est à la fois le précurseur le plus connu et une sorte de « best of » des jeux à l’allemande. Dans Catan, vous devez collecter des ressources pour développer vos villes et atteindre 10 points de développement. Ce jeu va donc regrouper plusieurs mécaniques de jeu : la construction de route, le contrôle de zone, le développement de moteur économique, l’échange commercial. Et il est pourtant très simple à comprendre (des enfants d’une dizaine d’années peuvent gagner) puisque chaque tour consiste en 3 actions : collecter des ressources, échanger, construire.

Cerise sur le gâteau : dans Catan, il n’y a pas de temps mort (vous avez des choses à faire même si ce n’est pas votre tour), le jeu est très équilibré et il est dur de prévoir qui va l’emporter et le plateau est généré de manière aléatoire : à chaque nouvelle partie, un nouveau plateau de jeu ! 

Dans Azul, vous devez compléter une mosaïque en collectant des pièces dont vous avez besoin, puis en les plaçant. Le jeu est très abstrait et peut décourager, mais ça vaut le coup de s’accrocher, car l’expérience de jeu est très agréable. C’est très calme, reposant, pas agressif bien que compétitif et ça demande de faire sans cesse des arbitrages entre gros projet risqué et petit projet facile à réaliser.

Ticket to Ride est basé sur un problème mathématique célèbre : le problème du voyageur de commerce. Le jeu consiste à relier des villes entre elles par le rail. Vous gagnez des points dès que vous construisez un tronçon, mais aussi quand vous terminez un projet (tenu secret). Plus un projet est ambitieux, plus il rapporte, mais plus vous prenez le risque de ne pas pouvoir l’achever. Les mécaniques du jeu sont : la construction de route, l’arbitrage entre projets à risque et petits projets, le contrôle de zone. Un grand classique.