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2015 est l’année du Louvre Abu Dhabi : rencontre avec Manuel Rabaté, l’un des acteurs de ce grand projet

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Manuel Rabaté, crédit photo Agence France-Muséums


Plus que quelques mois à patienter et le Louvre Abu Dhabi ouvrira ses portes au public, fin 2015. En attendant, j’ai rencontré pour vous Manuel Rabaté, Directeur Général de l’Agence France-Muséums, chargée de coordonner le projet pour la partie française. Portrait !

Il aime:

– le voyage, les découvertes
– les défis ambitieux, voire complexes
– les arts martiaux

Il n’aime pas:

– les idées reçues et les clichés

Bonjour Manuel, parlez-nous un peu de votre parcours: qu’est-ce qui vous a amené, finalement, à Abu Dhabi?

J’ai étudié à HEC, dans l’optique d’un parcours international et surtout en faisant ce choix pas si commun de la culture. Après un premier poste à l’auditorium du Louvre, puis au développement culturel du Musée du quai Branly où j’ai participé à l’ouverture du musée, la boucle est bouclée avec le projet du Louvre Abu Dhabi.
Marc Ladreit de Lacharrière, grand mécène du monde de la culture et Président de l’Agence France-Muséums, a en effet enclenché la dernière phase opérationnelle du projet en me demandant d’installer une partie de l’équipe ici il y a environ un an.

Rappelez-nous les missions de l’Agence France-Muséums…

L’Agence France-Muséums, dont les musées français et institutions qu’elle représente sont actionnaires, déploie son expertise dans des missions scientifiques, muséographiques, de politiques des publics ou de formation.
Un tel projet réunit de nombreux métiers vous l’imaginez bien (muséographie, collections, restauration, formation, médiation des publics, billetterie…) ; nous travaillons donc de concert avec le reste de l’équipe de l’agence basée à Paris (une quinzaine de personnes), les spécialistes au sein des musées et les équipes de l’Abu Dhabi Tourism and Culture Authority (TCA). Une de nos missions, c’est la transmission et l’appropriation du projet ici sur place.
Au fil des mois, une interaction, une communauté autour du projet s’est créée: physiquement d’abord en partageant un même espace de travail et plus concrètement en partageant et en échangeant nos savoir-faire.

De nombreux prêts prestigieux ont été annoncés, environ 300 c’est cela ?

Oui, notre partenaire émirien a en effet communiqué la liste de ces prêts en octobre dernier, des prêts du musée du Louvre à Paris mais aussi de l’ensemble des musées et établissements partenaires du projet. Trois cents pièces qui dialogueront avec au moins autant d’œuvres de la collection permanente du musée.

Et comment le public découvrira toutes ces œuvres ? Y aura-t-il des résonnances avec Paris, en termes de scénographie, d’expositions temporaires, mais aussi de collection ?

Alors comme la plupart du temps dans un musée, il y aura la collection permanente dont nous venons de parler et un espace dédié qui abritera quatre expositions temporaires par an. Mais si l’exposition de l’an dernier « Naissance d’un musée » a été présentée à Abu Dhabi, puis à Paris au Louvre, il faut rappeler que le musée du Louvre Abu Dhabi n’est pas une branche du Louvre Paris, c’est un établissement autonome qui aura donc ses propres expositions et productions culturelles.

Il nous est d’ailleurs présenté comme le « premier musée universel du monde arabe », comment décrire en quelques mots l’ADN de ce musée ?

Tout d’abord dans son architecture, Jean Nouvel nous l’a rappelé lors de la conférence évènement de la dernière Abu Dhabi Art Fair, c’est un projet ‘conceptualisé’ et ‘contextualisé’.
Un projet qui a toute sa cohérence ici, entre sable et mer, entre Occident et Orient.
Ensuite, ce musée est le résultat d’un projet scientifique et culturel de narration de l’histoire de l’art, montrant le dialogue et les échanges entre les civilisations tout au long de l’Histoire.
Les choix d’acquisition relèvent d’ailleurs de cette volonté de proposer un objet d’art pour sa beauté en soi, mais aussi pour ce qu’il raconte dans son interaction avec d’autres cultures.

Ce regard décloisonné va aussi se traduire dans la scénographie : vous pourrez découvrir dans une même vitrine ou un même espace des œuvres de civilisations différentes, de techniques différentes…

Nous avons pu découvrir l’an dernier l’exposition « Naissance d’un Musée », y aura-t-il d’autres évènements d’ici à l’ouverture, prévue pour décembre 2015?

Oui, les ‘Louvre Abu Dhabi Talking Art Series’ continuent avec ‘Representation and Symbolism of Light’, qui a eu lieu le 25 mars, et le prochain ‘Art as Witness of Globalisation’ le 27 mai. Ces conférences, ouvertes à tous et organisées à Manarat, sont prolongées d’ateliers familiaux permettant d’appréhender les enjeux du futur musée.
En parallèle, nous continuons notre travail avec le réseau éducatif local afin de produire des outils pédagogiques pour le jeune public.
Et bien entendu, nous vous réservons des surprises d’ici à l’inauguration. Surtout le musée en lui-même sera un véritable événement !
À suivre.

Merci Manuel, je vais conclure par la question habituelle, pour vous Abu Dhabi, c’est… :

La croisée des chemins, un lieu de rencontres par excellence !

Retrouvez toutes les informations sur le Louvre Abu Dhabi et les évènements à venir sur :
http://louvreabudhabi.ae/fr/Pages/home.aspx,
http://www.agencefrancemuseums.fr/en/,
http://www.saadiyatculturaldistrict.ae/en/cultural-programme/
Vous pouvez vous inscrire au prochain« Louvre Abu Dhabi Talking Art Series » en cliquant ici

À bientôt!

Laetitia Araujo

La rédaction, c’est une équipe de passionné(e)s par l’écriture et les « histoires » de Dubai. Retrouvez l’ensemble de l’équipe rédactionnelle actuelle sur la page Qui-sommes-nous.

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